Artisanat vs Industrie: histoire de qualité et de prix

Selon l’Insee, l’artisanat regroupe les personnes physiques ou morales qui n'emploient pas plus de 10 salariés et qui exercent à titre principal ou secondaire une activité professionnelle indépendante de production, de transformation, de réparation ou de prestation de services relevant de l'artisanat.

Les métiers artisans vont permettre aux consommateurs de trouver un chemin pour consommer différemment de l’industriel, qui est un mode de production de masse, aux produits standardisés et dont souvent le prix du produit est si bas qu’il pourrait pousser à la surconsommation. Ce mode de production va débuter vers la fin du XVIII^e siècle en Angleterre, puis progressivement en France en changeant la nature de l’activité économique, passant d’une économie principalement agricole et artisane à une production de masse de biens manufacturés à grande échelle.

L’industriel va perdre le côté artistique de l’artisanat : IKEA par exemple, dans sa production de meubles préfabriqués, qui ne vont avoir aucunes irrégularités (hors défaut de construction), se différenciant d’un menuisier qui va apporter une touche personnelle à son travail, notamment dans la présence de défauts (qui donnent une touche originale et unique au meuble). De cela va aussi s’ajouter la résistance et la qualité du produit qui, pour un artisan va se trouver dans l’acquisition de bois noble ou bois d’œuvre, alors que pour une grande enseigne comme IKEA l’utilisation de bois résineux ou recomposé, très peu résistants.

Alors pourquoi le consommateur ne va pas faire l’achat de produits auprès des artisans plutôt qu’aux industriels ? Les prix !

La délocalisation de l’industrie va permettre de produire à moindre coûts, en spécialisant chaque pays pour un secteur de production en comparant les prix de matières premières de chacun (prix de la force de travail moins cher en Chine, le vin au Portugal, moins cher qu’en France). Cependant le faible prix reflète la mauvaise qualité de certains produits, on peut notamment penser à PRIMARK, où les vêtements sont fabriqués dans des pays ou le coût de main d’œuvre est moindre (Bengladesh, l'Inde, le Pakistan et la Chine) et qui sont de mauvaise qualité (mauvaises coupes, faible durabilité…). De plus les mauvaises conditions de travail vont donner lieu à des catastrophes meurtrières : comme l’effondrement de l’usine à Rana Plaza au Bangladesh par exemple, qui a fait a fait plus de 1 100 morts. Cette usine abritait les grands distributeurs de vêtements comme H & M, Zara, Primark, Mango et cet évènement rend compte du désastre que représente le textile (mauvaises conditions de travail, très bas salaire).

Le consommateur peut néanmoins ,s’il souhaite faire partie du mouvement de la mode, se tourner vers les friperies, qui sont des redistributeurs de vêtements de seconde main aux prix souvent dérisoires, où ils trouveront surement des vêtements de bonne qualité à faible prix ! Certaines entreprises françaises décident de recycler certains textiles afin de les revaloriser, c’est le cas de losanje qui a revalorisé 18 000kg de matière textile. Des alternatives existent réellement pour lutter contre la consommation rapide et la « fast fashion » dans l’industrie textile.

sources: L'INSEE, www.ikea.com,

STUDYRAMA, « La grande distribution, c’est quoi exactement ? »,Site d’orientation scolaire STUDYRAMA (en ligne) publié le 10 mai 2016 – disponible sur :https://www.studyrama.com/formations/specialites/commerce-distribution-management/la-grande-distribution-c-est-quoi-exactement-18880