L'artisanat ou les grandes enseignes de distribution : une question de responsabilité environnementale

Les Grandes enseignes (Intermarché, U, Carrefour, etc…) sont des magasins qui sont contraires aux petits commerces indépendants, souvent appartenant a un groupe (Auchan : groupe Auchan, Intermarché : les mousquetaires…), achetant les matières premières en très grandes quantités pour de très faibles prix.

L’artisanat va se démarquer de ces grandes enseignes notamment par la proximité qu’il offre entre les consommateurs et les artisans, dans le milieu agroalimentaire comme dans d’autres domaines. Le mode et la manière de consommation va alors aussi changer, comme par exemple en ne consommant que des fruits et légumes de saisons chez un artisan agriculteur tandis que les grandes surfaces proposeront des produits issus d’importation (le Pérou pour les avocats ou encore L’Inde ou l’outre-mer pour les bananes). « Consommer autrement » va alors prendre tout son sens en faveur de l’artisanat !

L’exemple de la pêche peut être utilisé : les pêcheurs artisans vont créer des collectifs (comme celui des « pêcheurs artisans » : https://pecheursartisans.com/) qui vont défendre l’océan et prôner la pêche durable et respectueuse de l’environnement (licences obligatoires, vérification des ressources de pêche, quotas périodiques)  alors que les grandes distributions vont utiliser des techniques de surpêche en chalutages profond, sans cibler les espèces voulues en rejetant des poissons blessés ou morts et détruisant ainsi la vie marine (effondrement de stocks marins protégés comme le bar, par exemple ) et les fonds des océans détruisant parfois des coraux et des espèces de poissons centenaires.

Depuis le 12 janvier 2017 l’interdiction Européenne de pêcher au-delà de 800m de profondeur dans les eaux communautaire est rentrée en vigueur, cela reste une bonne nouvelle bien que la surpêche et le non-respect de la pêche sélective restent des problèmes.

Le modèle des grandes surfaces, change pourtant pour devenir plus respectueux de l’environnement : notamment avec l’apparition de l’application « too good to go »  qui permet de récupérer les invendus des commerçants : les produits se rapprochant ou ayant à peine dépassé la date limite de consommation et qui peuvent encore être consommés (miel, pates, sucre , sel et bien d’autres produits de consommation…) à très faibles prix, mais aussi la création de labels comme AB(Agriculture Biologique) qui présentent une avancée sur le respect environnemental.

Les grandes enseignes vont aussi réduire leur production d’emballages, selon Intermarché l’éco-production des emballages de leurs marques propres a fait réduire les emballages de 415 tonnes.

Néanmoins l’artisanat va trouver les solutions aux problèmes des grandes surfaces, notamment dans la traçabilité qu’il offre par rapport aux grandes surfaces (pour le consommateur), pour reprendre l’exemple de la pêche, l'Union fédérale de la consommation (UFC) affirme que trois poissons sur quatre en moyenne ne sont pas étiquetés dans les règles (76 % d’étiquetages non conformes pour Intermarché).

L’artisanat va résoudre le problème de traçabilité car l’artisan de métier de la bouche par exemple va savoir identifier toute personne ou organisation lui fournissant les matières premières requise pour sa production. De plus, de plus en plus d’artisans privilégient les produits locaux afin de les transformer, le circuit de production ne comporte que des intermédiaires indispensables, bien que la cohabitation entre l’industriel et de l’artisanat dans la chaîne de production existe aussi.Le modèle artisan va aussi limiter le transport des matières premières, La pollution du transport maritime représente actuellement 3 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ; si le secteur n’entame pas de changements, les émissions s’élèveraient à 17 % d’ici à 2050.

L’artisanat reste alors un moyen plus écologique de consommer, dans la proximité qu’il présente entre le consommateur et l’artisan (pas de caisses libre-service ni de robotisation du travail, moins de transport et plus de respect environnemental), dans la qualité d’adaptation face à la demande du consommateur, et dans le caractère unique qu’offre chaque artisan dans sa production.

sources:

Mathilde Damgé, « COP27 :le fret maritime est l’un des plus grand émetteurs de CO2, et il tarde a changer de cap », Site Le Monde (en ligne), publié le 11novembre 2022 – disponible sur : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/11/11/cop27-le-transport-maritime-un-secteur-polluant-qui-tarde-a-changer-de-cap_6149485_4355770.html

Union fédérale des consommateurs https://www.quechoisir.org/

INTERMARCHÉ, « Arrêter la pêche en eaux profondes », Site d’Intermarché (en ligne) page consultée le 13 décembre 2022 – disponible sur : https://www.intermarche.com/enseigne/magazine/zero-peche-profonde